Le directeur de l'ODFS, Ribal Al-Assad, s'est adressé aujourd'hui à un groupe d'hommes d'affaires, de diplomates, de journalistes et de militants des droits de l'homme au Savile Club, à Mayfair, à Londres. Il a parlé de l'introduction de changements démocratiques et économiques en Syrie, de l'attaque israélienne contre la flottille pour Gaza et des perspectives de paix au Moyen-Orient. L'ambassadeur de Syrie à Londres devait prendre la parole lors de cette réunion. Il s'est toutefois désisté à la dernière minute. Ribal Al-Assad devait être l'orateur invité du groupe en septembre, mais il lui a été demandé de le remplacer à cette occasion.
A propos du remplacement de l'ambassadeur de Syrie en tant qu'orateur invité, Ribal Al-Assad a déclaré,
"Comme chaque Syrien est un ambassadeur de son pays, je suis honoré et privilégié d'être ici aujourd'hui pour parler de mon pays et de la paix au Moyen-Orient.
Ribal a condamné l'attaque israélienne contre la flottille pour Gaza,
"Je me fais l'écho des propos du Premier ministre David Cameron. L'attaque israélienne contre la flottille pour Gaza est totalement inacceptable, tout comme les pertes humaines. Le blocus doit cesser et Gaza doit être ouverte conformément à la résolution 1860 des Nations unies. L'aide humanitaire doit être autorisée à entrer dans la bande de Gaza.
En ce qui concerne la paix au Moyen-Orient, il a déclaré
"La paix au Moyen-Orient doit être réelle et durable et doit donc reposer sur des bases solides. Il doit y avoir un accord "terre contre paix", dans lequel tous les plateaux du Golan sont restitués à la Syrie. Cela ne pourra se faire que si le régime syrien s'engage sur la voie de l'unité nationale, se désengage de l'Iran et retourne dans sa patrie arabe. Il doit y avoir une solution à deux États, avec un État palestinien viable, indépendant et démocratique".
M. Ribal a appelé à une réforme économique en Syrie,
"Beaucoup de gens nous disent qu'il y a d'excellentes opportunités d'investissement en Syrie. C'est vrai, mais qui peut garantir que l'on récupérera un jour son argent ? Comment peut-on investir dans un pays où il n'y a pas d'État de droit ni de sécurité. La corruption est monnaie courante dans les institutions de l'État. L'économie fonctionne sur la base du népotisme et du favoritisme. Une poignée de personnes considèrent l'économie syrienne comme leur entreprise personnelle. La Syrie doit s'engager sur la voie d'une économie de marché transparente, fondée sur l'innovation et l'esprit d'entreprise. Il faut mettre fin à la corruption de l'État. Ce n'est qu'à cette condition que les investissements étrangers seront viables et sûrs en Syrie.
Il a terminé en appelant à un changement en Syrie,
"La Syrie a besoin d'une nouvelle constitution démocratique, qui garantisse l'égalité des droits et la liberté en vertu de la loi pour toutes les religions, tous les peuples et toutes les minorités. Elle a besoin de médias libres et d'un processus véritablement démocratique pour lui permettre de déterminer son propre avenir".